Vagues de chaleur, les Franciliens plus exposés - 10/08/2023

Une étude réalisée par l'Institut Paris Région (IPR) montre qu’une forte proportion de personnes résidant en région parisienne est exposée aux méfaits des vagues de chaleur.

Beaucoup d’îlots de chaleur urbaine

En se basant sur les données 2022 pondérées par celles issues de la canicule de 2003, Erwan Cordeau, spécialiste climat à l'IPR, estime que 6 millions de franciliens (environ la moitié de la région) habitent dans une zone considérée comme un îlot de chaleur urbain (ICI) d’intensité potentielle moyenne à forte la nuit en été. La répartition de ces zones où la canicule est plus difficile à supporter est très inégale en Ile-de-France. La proportion d’ICU est de 21% en grande couronne, de 63% en petite couronne et peut atteindre 99% dans Paris. Mais habiter dans un ICU ne signifie pas pour autant que l’on est vulnérable aux vagues de chaleur.

Une vulnérabilité multifactorielle

Pour déterminer dans quels quartiers la vulnérabilité à la chaleur est la plus forte, l’étude s’est penchée sur plusieurs critères : l’ICU mais aussi l’exposition et la sensibilité à la chaleur urbaine (qui varient en fonction de l’âge des personnes mais aussi de l’exposition à des facteurs externes comme la pollution de l’air) et enfin la plus ou moins grande facilité à faire face à la canicule en fonction de son revenu et de l’accessibilité des espaces verts et des services de santé. Malgré la présence de nombreux ICU, Paris possède ainsi très peu de zones avec une vulnérabilité à la canicule importante. Au contraire, les habitants de zones plus pauvres (Aubervilliers, Saint-Denis, Le Bourget) sont bien plus vulnérables aux méfaits de la canicule. L’auteur de l’étude souligne de plus que les chiffres ne tiennent pas compte de la part de la population qui ne part pas de chez elle l’été par manque de moyens financiers.


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